
En 1952, lors des premières élections au sufffrage universel de la toute jeune démocratie indienne, Nehru alors en campagne défendait la ligne séculière du Congress en promettant de "traiter les minorités comme on traite la majorité".
En ce mois de septembre 2008, le télescopage de deux drames donnent un relief cruel à ce rêve d'équité communautaire : D'un côté les conséquences des attentats de New Delhi, de l'autre les émeutes anti-Chrétiens à Mangalore.
Les meurtres revendiqués par le Students Islamic Movement of India (SIMI) à Delhi, déjà derrière ceux d'Ahmedabad & Bangalore jettent la suspicion sur toute la communauté musulmane en Inde: arrestation arbitraire, torture intimidation d'innocents pour arracher une confession, la police s'en est donné à coeur-joie dans le traitement de son enquête. C'est bien connu, un terroriste est forcément musulman & vice-versa.
Pendant ce temps au Karnataka, le Bajrang Dal, un groupe fasciste hindu prétend riposter à une vague de conversion forcée en profanant des églises.
Dans les 2 cas la violence est inexcusable, et je soucris aux propose de l'honorable Karnataka Home Minister Dr VS Acharya lorsqu'il déclare peu ou prou "laissons la justice faire son travail". Sauf que le SIMI est frappé de dissolution, car tombant sous le coup du POTA (Prevention Of Terrorist Act, le Patriot Act version indienne), mais pas le Bajrang Dal, alors même qu'il y a de ça quelques années des guignols de cette organisation ont terminé en kebab après avoir voulu jouer aux apprentis-artificiers.
Pas besoin d'être fin analyste politique pour prédire qu'avec le BJP aux commandes, ça sentait déjà la poudre. Cerise sur le gateau, Yeddyurappa acyniquement malencontreusement déclaré qu'il souhaitait faire pour le Karnataka ce que Narendra Modi, son collègue Chief Minister du Gujarat, avait fait pour son état. Parlait-il réussite économique ou génocide ?
Pas besoin d'être fin analyste politique pour prédire qu'avec le BJP aux commandes, ça sentait déjà la poudre. Cerise sur le gateau, Yeddyurappa a