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L'Inde a fêté ses 61 ans vendredi, alors j'en profite pour vous soumettre une question qui me turlupine, justement à propos de l'auto-proclamée "plus grande démocratie du monde": Que vaut une démocratie institutionnelle sans mécanisme redistributif garantissant une justice sociale? Vous avez droit aux tableaux du PNUD édités dans ce blog, je relève les commentaires quand il y en aura ;-).
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2 commentaires:
Plutôt rigolo l'échange entre Singh et Sen : "on va faire tout ce que dit notre maitre à penser", "mais justement, t'as rien compris à ce que je dis" - je carricature à peine, vraisemblablement !
Si je ne m'abuse, la question de Sen, c'est plutôt "à quoi sert la croissance", plutôt que "à quoi sert la démocratie". Ceci dit, je vais terminer son bouquin d'abord (mine de rien, c'est un vrai universitaire, et difficile d'en lire plus de 4p à la fois !).
Autre lecture passionnante sur le même sujet : le bouquin d'Hervé Kempf, "Comment les riches détruisent la planète", qui explique par a+b comment les inégalités économiques dans le monde, et la disproportion des fortunes de certains, nous conduisent à des modes de vie qui sont des hérésies écologiques, ou comment des sociétés plus égalitaires seraient aussi plus respectueuses de la planète.
Ce qui est ironique, et qu'il nous rappelle, c'est que le niveau de pauvreté se calcule justement sur le niveau d'inégalité (selon les version, le % de la population qui gagne moins de la moitié du revenu médian ; moins la gamme de revnus d'une population est "étalée", moins il y a de pauvres...).
Ca ne résoud certes pas la totalité du problème, mais quand même.
En dernier ressort, la question c'est toujours de savoir comment on coupe le gâteau et qui tient le couteau... Sen est un défenseur invétéré de la croissance "inclusive", mais il est toujours utile de rappeler au médias qui célèbrent à longueur de pages les exploits de Birla, Reliance, Tata & Co qu'il existe une autre Inde sans visage & sans voix (mais qui vote...) quasi-exclue de la politique économique et sociale.
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